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Cameroun : La société civile alerte Macron sur la crise électorale

La société civile camerounaise interpelle Emmanuel Macron sur l'invalidation de la candidature de Maurice Kamto, alertant sur les risques de déstabilisation régionale avant la présidentielle de 2025.

ParFranck Kouamé
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Image d'illustration pour: Cameroun : La Société civile alerte Macron sur l'invalidation de la candidature de Maurice Kamto

Manifestation de soutien à Maurice Kamto à Yaoundé, Cameroun

Une initiative diplomatique sans précédent vient d'être lancée au Cameroun. L'organisation United4Cameroon vient d'adresser une correspondance officielle au président français Emmanuel Macron concernant l'invalidation controversée de la candidature de Maurice Kamto à l'élection présidentielle d'octobre 2025.

Une démarche qui s'inscrit dans un contexte régional tendu

Cette alerte intervient dans un contexte où la question de la transmission démocratique du pouvoir devient cruciale en Afrique. Serge Ghislain Siaken, coordonnateur de United4Cameroon, détaille dans une lettre de quatre pages les violations des droits démocratiques perpétrées par le régime de Paul Biya.

Des manipulations électorales documentées

L'organisation révèle notamment des manœuvres particulièrement graves concernant la direction du parti MANIDEM, avec la modification illicite des informations officielles sur le site du ministère de l'Administration territoriale. Cette situation fait écho aux problématiques de désinformation politique qui touchent plusieurs pays africains.

Un appel à la stabilité régionale

United4Cameroon met en garde contre les risques d'une crise majeure aux répercussions régionales. Dans un contexte où l'Afrique de l'Ouest fait face à de multiples défis sécuritaires, l'organisation appelle la France à user de son influence diplomatique pour favoriser un retour à l'ordre constitutionnel.

Une responsabilité française engagée

La société civile camerounaise rappelle à la France ses responsabilités historiques et diplomatiques, soulignant que son silence pourrait être interprété comme une forme de complicité tacite face aux dérives autoritaires du régime actuel.

"Si le régime de Yaoundé venait à exclure arbitrairement son principal opposant du processus électoral, toute victoire du Président Paul Biya serait, de fait, entachée d'illégitimité", prévient l'organisation dans sa correspondance.

Franck Kouamé

Journaliste d’investigation à Abidjan, spécialisé en gouvernance, élections et société civile.