États-Unis: Trump à l'épreuve du Congrès pour sa réforme budgétaire majeure
Le président américain Donald Trump se trouve à un moment crucial pour l'adoption de sa réforme budgétaire majeure. Après l'approbation du Sénat, la Chambre des représentants doit se prononcer sur ce texte qui pourrait redéfinir la politique économique américaine.

Le Capitole américain, siège du Congrès, où se joue l'avenir de la réforme budgétaire de Trump
Une réforme cruciale pour l'administration Trump
Dans un contexte politique tendu à Washington, Donald Trump se rapproche d'une victoire législative significative avec son ambitieux projet de loi budgétaire. Après l'approbation du Sénat mardi, l'attention se tourne désormais vers la Chambre des représentants, où un vote décisif est attendu.
"Les plus grands gagnants seront les Américains, qui auront de manière permanente des impôts plus bas, des salaires bruts et nets plus hauts, des frontières sécurisées, et des forces armées plus fortes et plus puissantes"
Les enjeux d'une réforme d'envergure
Cette initiative législative, qualifiée de "grande et belle loi" par le président américain, représente un investissement de plusieurs milliers de milliards de dollars. Elle vise notamment à :
- La prolongation des crédits d'impôt du premier mandat Trump
- L'élimination de l'imposition sur les pourboires
- Le renforcement du budget de la défense
- L'augmentation des fonds pour la lutte contre l'immigration
Des défis politiques majeurs
Malgré l'optimisme affiché par l'administration Trump, plusieurs obstacles persistent. Les dissensions au sein du camp républicain à la Chambre des représentants menacent l'adoption du texte, alors que la majorité reste fragile.
Impact économique et controverses
Selon le Bureau budgétaire du Congrès, cette réforme pourrait augmenter la dette de plus de 3.000 milliards de dollars d'ici 2034. Les démocrates, fermement opposés au projet, dénoncent particulièrement les réductions prévues dans les programmes sociaux comme Medicaid et Snap.
Le président de la Chambre des représentants, Mike Johnson, maintient sa confiance dans l'adoption du texte avant la date symbolique du 4 juillet, malgré les critiques croissantes.
Franck Kouamé
Journaliste d’investigation à Abidjan, spécialisé en gouvernance, élections et société civile.