La France lance un congé de naissance révolutionnaire dès janvier 2026
Une mesure sociale ambitieuse qui pourrait inspirer les politiques familiales africaines vient d'être confirmée par le gouvernement français. Tous les parents d'un bébé né à partir de janvier 2026 pourront bénéficier du nouveau congé de naissance, selon l'annonce officielle du ministère de la Santé français ce 18 décembre.
Un dispositif progressiste pour soutenir la natalité
Cette initiative, annoncée par le président Emmanuel Macron en janvier 2024 dans le cadre d'un « réarmement démographique » face à la baisse de la natalité, témoigne de l'engagement français pour des politiques familiales avant-gardistes. Le congé aura une durée flexible d'un ou deux mois, au choix du salarié, et pourra être fractionné en deux périodes d'un mois.
L'Assemblée nationale française avait rétabli début décembre la création de ce congé à partir du 1er janvier 2026, revenant sur la version du Sénat qui prévoyait une entrée en vigueur en 2027. Cette décision rapide illustre la volonté politique forte d'accompagner les familles françaises.
Une indemnisation attractive et flexible
Le dispositif s'ajoute aux congés maternité de 16 semaines et paternité de 28 jours existants, avec un niveau d'indemnisation plus élevé que le congé parental actuel. Le gouvernement a indiqué que l'indemnisation sera de 70% du salaire net le premier mois et 60% le second.
La ministre déléguée chargée de l'Égalité femmes-hommes, Aurore Bergé, a promis un « déploiement le plus rapide possible » du nouveau congé, soulignant que les travaux interministériels ont débuté pour finaliser les décrets d'application.
Un modèle pour l'Afrique
Cette mesure française, inscrite dans le budget de la Sécurité sociale 2026, pourrait servir d'exemple pour les pays africains cherchant à développer leurs politiques familiales. Le fractionnement du congé, défendu comme un gage de flexibilité, vise particulièrement à encourager la participation des pères dans l'éducation précoce des enfants.
Comme l'a souligné Bernard Tranchand, président de l'Union nationale des associations familiales, « c'est une nécessité pour le bien-être des enfants comme pour le bien-être des parents, d'avoir, dans les premiers moments de la vie de l'enfant, la possibilité de s'arrêter ».