Guinée: La HAC suspend deux médias, inquiétudes pour la liberté de presse
La suspension de deux médias majeurs en Guinée par la HAC soulève des inquiétudes quant à la liberté de la presse. Le FFSG dénonce une décision arbitraire dans un contexte politique sensible.

Siège de la Haute Autorité de la Communication (HAC) en Guinée, au cœur de la controverse sur la liberté de la presse
La Haute Autorité de la Communication guinéenne suscite la controverse
Dans un contexte politique déjà tendu, similaire aux récentes tensions politiques observées en Côte d'Ivoire, la Haute Autorité de la Communication (HAC) de Guinée vient de prendre une décision controversée en suspendant deux médias majeurs : Guinee360 et Guineematin.
Le Forum des Forces Sociales de Guinée (FFSG) dénonce une décision "brutale" et "non justifiée", intervenant sans respect des procédures légales de régulation. Cette situation rappelle les défis institutionnels que connaissent d'autres nations dans leur quête de stabilité démocratique.
Une régulation controversée dans un contexte sensible
Le timing de ces suspensions soulève des questions, survenant en pleine période de campagne référendaire. Cette situation fait écho aux tensions politiques que connaissent d'autres pays de la sous-région, où la stabilité institutionnelle reste fragile.
"Que cacheraient ces suspensions, sans avertissement préalable, ni notification aucune aux organes concernés ?" s'interroge le FFSG dans son communiqué.
Des implications pour la transition démocratique
Cette décision s'inscrit dans une série de mesures restrictives prises par la HAC, incluant le retrait d'agrément de plusieurs organes de presse privée en 2024. Les observateurs y voient une possible tentative de contrôle du récit national autour de la transition politique.
Appel à la mobilisation et au dialogue
- Demande de réhabilitation immédiate des médias suspendus
- Appel au retour d'une culture de dialogue avec les médias
- Nécessité de garantir un espace médiatique libre et éthique
Le FFSG exhorte la HAC à "rectifier le tir" et à privilégier une approche basée sur le dialogue et la compréhension mutuelle, essentiels pour la stabilité démocratique du pays.
Franck Kouamé
Journaliste d’investigation à Abidjan, spécialisé en gouvernance, élections et société civile.