Maroc : Un responsable politique questionne l'utilisation des fonds de développement urbain
Mohamed Achkour, coordinateur régional de la jeunesse du parti de l'Union constitutionnelle dans la préfecture de M'diq-Fnideq au Maroc, a soulevé des interrogations importantes concernant l'utilisation des crédits financiers alloués au développement urbain dans la région de Martil.
Une situation préoccupante malgré les financements
Selon M. Achkour, le quartier Oum Kalthoum de la ville de Martil connaît une situation particulièrement difficile, malgré l'existence de trois accords officiels destinés à améliorer les conditions de vie des habitants et à mettre fin à des années de marginalisation.
Le responsable politique a rappelé que le conseil communal de Martil avait approuvé un projet d'accord spécifique pour la réalisation d'un programme complémentaire de réhabilitation urbaine, dans le cadre de l'accord-cadre signé en 2009.
Des montants considérables alloués
Le ministère de l'Aménagement du territoire national, de l'Urbanisme, de l'Habitat et de la Politique de la ville avait alloué une enveloppe financière de 22 millions de dirhams au profit de cinq communes : Martil, M'diq, Fnideq, Allyine et Belyounesh.
Ce montant devait être réparti en quatre tranches s'étalant entre 2024 et 2027, à raison de 5,5 millions de dirhams par tranche. Bien que 11 millions de dirhams aient été alloués pour les années 2024 et 2025, aucune mesure concrète n'aurait été mise en œuvre sur le terrain.
Plusieurs sources de financement
M. Achkour a également mentionné l'existence d'autres sources de financement, notamment 7 millions de dirhams alloués par le conseil de la région de Tanger-Tétouan-Al Hoceima pour l'aménagement du quartier Oum Kalthoum, ainsi qu'un accord supplémentaire avec une enveloppe de 20 millions de dirhams.
Au total, les crédits alloués comprennent 11 millions de dirhams dans le cadre de l'accord ministériel, 660 millions de centimes dans le cadre de l'accord des villes, et 7 millions de dirhams directement alloués au quartier par la région.
Des interrogations légitimes
Face à cette situation, le coordinateur régional s'interroge sur le sort de ces crédits et leur utilisation effective, particulièrement compte tenu du fait que le même parti politique dirige la plupart des communes de la préfecture, ainsi que la présidence du conseil préfectoral.
Cette affaire illustre les défis de la gouvernance locale et de la mise en œuvre des politiques de développement urbain, questions centrales pour de nombreux pays africains confrontés à des enjeux similaires de développement territorial et d'équité dans la répartition des ressources publiques.