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Présidentielle en Côte d'Ivoire: Thiam et Gbagbo écartés de la course

Le Conseil constitutionnel ivoirien valide cinq candidatures sur 60 pour la présidentielle, excluant Tidjane Thiam et Laurent Gbagbo. Le président Ouattara reste favori pour un quatrième mandat.

ParFranck Kouamé
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Image d'illustration pour: Ivory Coast formally bars ex-Credit Suisse chief from presidential race

Le Conseil constitutionnel ivoirien annonce les candidatures validées pour la présidentielle 2025

Le Conseil constitutionnel ivoirien a rendu sa décision très attendue ce lundi concernant les candidatures à l'élection présidentielle d'octobre 2025. Sur les 60 dossiers déposés, seules cinq candidatures ont été validées, dont celle du président sortant Alassane Ouattara.

Une décision majeure pour la stabilité politique

Dans une annonce qui marque un tournant décisif pour le processus électoral ivoirien, la présidente du Conseil constitutionnel, Chantal Nanaba Camara, a confirmé l'exclusion de deux figures majeures : l'ancien patron du Crédit Suisse Tidjane Thiam et l'ancien président Laurent Gbagbo.

Les raisons de l'exclusion

Pour Tidjane Thiam, candidat désigné du PDCI, l'exclusion était prévisible suite à la décision d'avril dernier concernant sa double nationalité. La loi ivoirienne est claire : les candidats doivent être exclusivement de nationalité ivoirienne. Cette disposition s'inscrit dans un cadre juridique strict visant à garantir la stabilité institutionnelle.

Une nouvelle configuration politique

Le président Alassane Ouattara, 83 ans, qui brigue un quatrième mandat, voit ainsi son chemin vers la réélection se dégager. Premier producteur mondial de cacao, la Côte d'Ivoire mise sur la continuité de son développement économique et la stabilité politique.

La validation des candidatures intervient à un moment crucial, un mois avant le début officiel de la campagne électorale fixé au 10 octobre.

Un processus sous haute surveillance

Le gouvernement s'est engagé à garantir un scrutin pacifique, conscient des enjeux pour la stabilité régionale. Simone Gbagbo, ex-première dame, figure parmi les candidats autorisés à concourir, bénéficiant de l'amnistie accordée par le président Ouattara en 2018.

Franck Kouamé

Journaliste d’investigation à Abidjan, spécialisé en gouvernance, élections et société civile.