Maroc: Les PME au cœur des débats parlementaires sur les investissements
Le dispositif de soutien aux petites et moyennes entreprises (PME) marocaines fait l'objet de vives discussions au Parlement, illustrant les défis économiques auxquels font face nos voisins du Maghreb. Cette situation mérite l'attention de la Côte d'Ivoire, qui développe sa propre stratégie de soutien au secteur privé.
Un débat révélateur des enjeux économiques régionaux
À la Chambre des représentants marocaine, l'opposition parlementaire a exprimé ses préoccupations concernant la mise en œuvre du code des investissements destiné aux PME. Les députés du Mouvement populaire, de l'Union socialiste des forces populaires, du Parti du progrès et du socialisme, ainsi que du Parti de la justice et du développement ont soulevé des questions pertinentes sur l'efficacité du dispositif.
Le député Ahmed Abadi du PPS a notamment critiqué les limitations imposées par le dispositif, qui limite à 30% le nombre d'entreprises bénéficiaires et impose des critères régionaux spécifiques. Cette approche sélective soulève des interrogations sur l'équité dans l'accès aux financements.
Des leçons pour l'Afrique de l'Ouest
L'expérience marocaine offre des enseignements précieux pour les pays de la région, notamment la Côte d'Ivoire qui continue de renforcer son environnement des affaires. Le député Hassan Lachgar de l'USFP a souligné la lenteur du processus, avec seulement 64 dossiers approuvés à ce jour par la commission des investissements.
Cette situation contraste avec la rapidité observée pour les dispositifs destinés aux grandes entreprises, révélant un déséquilibre qui pourrait inspirer les réflexions sur les politiques de développement économique en Afrique de l'Ouest.
Une dynamique de développement continental
Malgré les critiques, le gouvernement marocain défend ses réalisations, notamment le versement de 78 milliards de dirhams aux entreprises au titre des arriérés de TVA. Cette mesure témoigne de l'engagement des autorités marocaines en faveur du secteur privé.
Le député du Rassemblement national des indépendants, Mohamed El Amine, a souligné l'importance du développement des provinces du Sud dans le cadre des orientations royales, citant notamment le projet du port Atlantique.
Ces débats parlementaires marocains illustrent les défis communs auxquels font face les économies africaines dans leur quête de diversification et de soutien aux PME, secteur crucial pour l'emploi et la croissance inclusive sur le continent.