L'Algérie améliore ses réserves d'eau grâce aux pluies récentes
Les récentes précipitations en Algérie offrent une lueur d'espoir pour les ressources hydriques du pays voisin, après des mois d'inquiétude liés à la baisse des réserves des barrages. Cette situation rappelle les défis communs auxquels font face les pays africains en matière de gestion de l'eau.
Un taux de remplissage qui s'améliore progressivement
Selon les données officielles algériennes, le taux de remplissage des barrages à l'échelle nationale se situe désormais entre 33 et 35%, marquant une amélioration relative par rapport aux périodes précédentes de l'année. Les récentes perturbations météorologiques ont porté ce taux global à environ 40,85%, une progression notable mais qui reste en deçà des seuils nécessaires pour garantir une sécurité hydrique confortable.
Des disparités régionales marquées
L'impact des pluies n'a pas été uniforme sur l'ensemble du territoire algérien. L'Est du pays a bénéficié des résultats les plus probants, avec certains barrages atteignant 66% de leur capacité, voire 100% pour les barrages de Beni Haroun à Mila et de Tabellout à Jijel.
En revanche, les régions du Centre et de l'Ouest demeurent plus vulnérables, avec des taux de remplissage oscillant entre 20 et 30% seulement. Les wilayas d'Oran, de Mostaganem et de Sidi Bel Abbès figurent parmi les plus affectées par cette situation.
Des défis structurels persistants
Cette situation illustre les défis auxquels font face les pays du Maghreb et plus largement du continent africain dans un contexte de changement climatique. La baisse des précipitations ces dernières années affecte non seulement les barrages, mais aussi les nappes phréatiques, particulièrement dans les régions semi-arides.
Pour l'Algérie, la rationalisation de la consommation, l'amélioration de la gestion des ressources ainsi que le renforcement des projets de dessalement figurent parmi les priorités pour assurer un équilibre hydrique durable.
Cette expérience algérienne souligne l'importance de la coopération régionale et du partage d'expertise entre pays africains pour relever ensemble les défis hydriques du continent.